Rôle de la langue dans la croissance
La langue, par ses appuis au repos et en fonction, a un rôle dans la dimension transversale du maxillaire. Cet os voit son activité de croissance suturale cesser après l’âge de 7 ans en laissant place à une activité de remodelage majeure. Sans appui lingual, cette croissance transversale est limitée et induit des défauts de croissance chez certains patients (fig. 1).
La langue a également un rôle dans la croissance mandibulaire : en effet, en cas de posture palatine haute, ses insertions sur la mandibule vont entraîner une position antérieure de la mandibule et une décompression des Articulations temporo-mandibulaires (ATM) en stimulant la croissance condylienne. Sans cet appui, et avec une posture linguale basse, la mandibule recule avec, au contraire, une compression des ATM.
La langue a également un rôle dans le schéma de croissance vertical, au niveau basal et dento–alvéolaire, avec par exemple la présence de béances antérieures ou latérales.
Quelle place avons-nous en tant qu’orthodontistes ?
La langue peut donc être responsable d’anomalies verticales (béances antérieures ou latérales, supraclusion dans les classes II.2), sagittales (impact de la posture linguale sur la position mandibulaire) et transversales (endognathies et endoalvéolies).
Sa prise en charge est importante dans la réalisation des traitements et leur stabilité dans le temps. Or, les moyens de traitement à la disposition du soignant comprennent souvent une collaboration pluridisciplinaire avec des kinésithérapeutes et des orthophonistes. Quelle est donc l’utilité d’un moyen interne au cabinet d’orthodontie ?
Le délai de prise en charge pour la rééducation linguale de nos patients nous a conduits à développer la Matrice linguale active (MLA) et à la breveter. En effet les délais d’attente pour les professionnels de santé sont importants et certaines zones…